Véronique Meyer, Pour la plus grande gloire du roi : Louis XIV en thèses, coédition Centre de recherche du château de Versailles / Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », série « Aulica – L’univers de la cour », juin 2017, 16,5 x 24 cm, 372 p., 99 ill. noir et blanc, index, 23€ (ISBN : 978-2-7535-5464-1).
C’est au XVIIe siècle en France que la thèse illustrée connaît son apogée. À l’exemple de Richelieu et de Mazarin, Louis XIV accorda aux thèses une place de choix dans la diffusion de son image. De 1638 à 1704, plus de 130 thèses de philosophie, théologie, droit et médecine lui furent dédiées. Même si certaines sont destinées à son père, à sa mère ou aux parlements de province, il apparaît en haut de l’affiche en personne ou par ses armoiries. Les étudiants étaient issus de l’entourage royal, fils de ministres ou de parlementaires, membres de congrégations religieuses, et quelquefois même étrangers. Courtisans, parlementaires et ecclésiastiques de haut rang participaient à la soutenance publique où le candidat et sa famille adressaient des éloges au roi. On y distribuait des affiches ornées de son portrait - ou d’une allégorie à sa gloire - exécutées par les meilleurs artistes du temps, aussi les dépenses engagées étaient-elles considérables. Soutenues à Paris, mais également en province et à l’étranger, les thèses, et avec elles l’image du roi, pénétraient les demeures des Français et se diffusaient à l’extérieur du royaume.
Cet ouvrage décrit successivement la place des thèses dans le cursus universitaire, leur soutenance, leur dédicace et leur diffusion ainsi que l’élaboration de leurs illustrations, en insistant sur le rôle des peintres, graveurs et éditeurs. Il montre comment elles rendent compte de l’histoire du roi et de l’évolution de son portrait physique et moral.
Ce volume est accompagné d’un catalogue, abondamment illustré, des thèses dédiées au roi : « Catalogue raisonné des thèses dédiées à Louis XIV », Véronique Meyer, 20/12/2023, [Other] NAKALA : https://doi.org/10.34847/nkl.3bddkj47.
Véronique Meyer, professeur d’histoire de l’art à l’université de Poitiers, est spécialiste de l’estampe à l’époque moderne. Elle a publié notamment avec la Commission des travaux historiques de la Ville de Paris L’illustration des thèses à Paris dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Peintres, graveurs, éditeurs (2002) ainsi que L’œuvre gravé de Gilles Rousselet, graveur parisien du XVIIe siècle (2004). Elle a également participé à l’exposition Images du Grand Siècle. L’estampe française au temps de Louis XIV (1660-1715), (Bnf-Getty Research Institute, 2015-2016).
Lire le compte rendu de Yannick Nexon paru dans la Revue Dix-septième siècle, n°279 (2018/2), p. 354-355 :
Lire le compte rendu d’Eric Suire paru dans la Revue française d’histoire du livre, n°139 (2018) :
Lire le compte rendu de lecture de Pascale Cugy paru dans Revue de l’art, n°198 (hiver 2017), p. 100-101 :
Lire le compte rendu de lecture de Rémi Mathis (BnF, Estampes), « Thèses d’État et mémoire universitaire », paru dans Nouvelles de l’estampe, n°260 (automne 2017), p. 64-67 :