Colloques et journées d’études

Les écrivains à la cour en Europe (XVIe-XVIIIe siècle)

Journées d’études - 25, 26 et 27 septembre 2008

Organisées par le Centre de recherche « État, Société et Religion en Europe, Moyen Âge – Temps modernes » de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et le Centre d’Étude de la langue et de la littérature françaises des XVIIe et XVIIIe siècles de l’université Paris-Sorbonne (Centre national de la recherche scientifique). Accueil par le Centre de recherche, la bibliothèque municipale de Versailles et l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

Ce colloque s’était donné pour but de mener une enquête sur le statut, les fonctions et le rôle (symboliques ou réels) que les hommes de lettres ont pu avoir dans le cadre des cours modernes. Au-delà d’une simple approche sociologique de la littérature, comme le fit naguère A. Viala en étudiant la « naissance de l’écrivain », en centrant le propos sur l’espace spécifique de la cour, ces travaux ont voulu tirer parti des avancées actuelles sur l’histoire des cours, pour mieux comprendre l’un des cadres majeurs où s’est développée la « littérature » moderne. De Ronsard, « poète du Roi », à Voltaire, conseiller du Prince, à Paris comme à Berlin, en passant par les « historiographes » Racine et Boileau, et sans oublier Saint-Évremond, qui occupa des fonctions auprès de la cour anglaise durant son exil, toutes ces figures ont déterminé des configurations différentes de la fonction de l’homme de lettres auprès du monarque. En France, la carrière de Benserade auprès de Louis XIV est exemplaire à bien des égards, mais ont aussi été évoquées la figure des prédicateurs de cour et celle des dramaturges protégés par le Prince. Il a également été question des courtisans devenus écrivains, comme Saint-Simon, voire du monarque lui-même lorsqu’il se pique d’écrire, comme le montre le cas exemplaire de Frédéric II de Prusse. L’évocation de la cour de Catherine II rend sensible aussi le cosmopolitisme des écrivains qui la fréquentent. De fait, une perspective comparatiste a été nécessaire, car le statut des « écrivains-courtisans » n’est pas homogène dans l’Europe moderne, des cours italiennes de la Renaissance aux cours allemandes des Lumières.

Accéder aux enregistrements vidéo de ce colloque.

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