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Lettres de Marie-Antoinette (LMA) (2023...)

Le projet « Lettres de Marie-Antoinette » (LMA) vise à inventorier et rendre accessible en version numérique la correspondance active de Marie-Antoinette. Les lettres sont conservées dans des fonds publics en France et à l’étranger, voire dans des collections privées. Certaines ont fait l’objet de publications, d’autres sont encore inédites.

Depuis le XVIIIe siècle, Marie-Antoinette ne laisse pas indifférent. Le personnage est controversé, tantôt haï, tantôt adulé, rarement considéré avec le recul nécessaire. De très nombreuses biographies lui ont été consacrées. Quand elles y ont recours, elles se fondent sur la correspondance publiée, qui est malheureusement incomplète, et parfois même falsifiée. Depuis la fin du XIXe siècle, les éditeurs de la correspondance de Marie-Antoinette ont en effet volontiers supprimé ou modifié des passages entiers jugés inutiles ou compromettants. En outre, du fait de la dispersion des sources, malgré le grand nombre des éditions existantes, aucune, à ce jour, ne peut prétendre à l’exhaustivité.

L’objectif de ce projet est de publier les lettres écrites par Marie-Antoinette (correspondance active), en les croisant dans un deuxième temps, là où cela est possible, avec les lettres qu’elle a reçues (correspondance passive).

Parmi les ensembles de lettres importants, signalons les échanges de Marie-Antoinette avec sa famille d’origine (avec sa mère l’impératrice Marie-Thérèse et ses frères et sœurs), régulièrement utilisés pour dresser le portrait d’une dauphine puis d’une reine restée Habsbourg ; des lettres officielles, par exemple à des souverains étrangers ou à des princes de l’Église qui montrent les devoirs imposés à une Dauphine et reine de France ; les lettres plus personnelles à des proches, dont les princesses de Hesse-Darmstadt, amies d’enfance de l’archiduchesse, ou à Fersen (récemment étudiées dans le cadre d’un projet soutenu par la Fondation des Sciences du Patrimoine et porté par les Archives nationales de France), qui n’ont pas fini de révéler tous leurs secrets et s’inscrivent également dans un dernier grand ensemble, celui des lettres politiques (notamment avec les ministres, l’ambassadeur Mercy, les révolutionnaires Barnave et Mirabeau) de l’époque révolutionnaire. Celles-ci permettent de mieux cerner les ambitions et les limites d’une reine activement engagée dans des démarches pour tenter d’influencer les événements. Certaines de ces lettres sont parfois codées ou caviardées, ce qui rend leur transcription plus délicate.

Marie-Antoinette, reine de France.
Louise-Élisabeth Vigée Le Brun. Huile sur toile, 1788.
Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, MV 2097.
© Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin

Partenaires

>  Archives nationales autrichiennes (Österreichisches Staats-Archiv)
>  Archives nationales de France
>  Centre de recherche du château de Versailles
>  University of Oxford – Faculty of Medieval and Modern Languages
>  Open-Oxford-Cambridge AHRC Doctoral Training Partnership

Contrats doctoraux

Dans le cadre du projet, et en collaboration avec le Centre de recherche du château de Versailles, deux contrats doctoraux ont été alloués :

>  Un contrat doctoral de l’université d’Oxford pour Jacqueline Uren à partir d’octobre 2024 sur un projet de thèse intitulé : ‘Le théâtre et la reine’ : Marie-Antoinette, Letters, and Courtly Spectacle, 1770-1789.

>  Un contrat doctoral de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines / Saclay financé par la Fondation des Sciences du Patrimoine pour Jehanne Fleury à partir d’octobre 2024 sur un projet de thèse intitulé : Histoire sociale, scripturaire et matérielle du service de la première femme à la cour de France. Les maisons des reines et des dauphines au XVIIIe siècle.

Équipe

Chefs de projets : Mathieu da Vinha, directeur du Centre de recherche du château de Versailles, et Catriona Seth, professeure titulaire de la chaire Maréchal Foch à l’université d’Oxford.

>  Isabelle Aristide-Hastir, conservateur général, Archives nationales de France ;
>  Karin Borgkvist Ljung, chercheuse et paléographe (Suède) ;
>  Tess Eastgate, doctorante lauréate de la bourse AHRC OOC DTP, université d’Oxford/Centre de recherche du château de Versailles (jusqu’à décembre 2023) ;
>  Evelyn Farr, historienne spécialiste de Marie-Antoinette et de sa correspondance (Grande-Bretagne) ;
>  Jehanne Fleury, doctorante de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines / Saclay et chercheuse extérieure, Centre de recherche du château de Versailles ;
>  Lucas Lootgieter, étudiant de master sur une partie du fonds Barnave, université de Lille ;
>  Alexandre Maral, directeur, Centre de recherche du château de Versailles (jusqu’à octobre 2023) ;
>  Jasmin Öberleitner, conservatrice, Archives d’État autrichiennes (fonds Habsbourg-Lorraine) (Autriche) ;
>  Dominique Picco, spécialiste de l’histoire de la noblesse française et de l’histoire des femmes, université Bordeaux-Montaigne ;
>  Alexandra Pioch, responsable des éditions, Centre de recherche du château de Versailles ;
>  Mélanie Traversier, professeure en histoire moderne, université de Lille ;
>  Jacqueline Uren, doctorante de l’université d’Oxford ;
>  Charles-Eloi Vial, conservateur, Bibliothèque nationale de France.

Production

Carnet de recherche Hypothèses « LMA – Lettres de Marie-Antoinette »

Production envisagée

Édition critique électronique de la correspondance active de Marie-Antoinette.

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Château de Versailles
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