Organisé en collaboration avec le Centre d’étude « État, Société et Religion en Europe, Moyen Âge – Temps modernes » de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.
Au début du XVIe siècle, l’avènement de Charles Quint fit surgir des profondeurs le mirage de l’empire universel. Ni l’empire romain, ni les empereurs de Rome n’étaient des « modèles » à proprement parler et le « Saint Empire », idée chrétienne, reposait sur une réinterprétation providentielle de l’histoire. Les concepts associés à l’idée d’Empire universel sont ceux de renovatio et de translatio : le tout nouvel empire est regardé comme l’empire romain lui-même, et l’imperium, comme la promesse d’un retour de paix et de justice dans un monde unifié sous un pouvoir.
Élu en 1519 Empereur du Saint Empire Romain Germanique et détenteur donc du titre sacré de l’imperium mundi, Charles Quint incarna le rêve d’un empire romain immortel et celui de l’unité spirituelle au temps du schisme protestant. L’idée qu’il se faisait de la mission que Dieu lui avait confiée a fait l’objet de nombreuses analyses qui toutes se concluent sur l’expérience de l’échec et l’abdication.
Ce colloque a envisagé cette idée d’Empire en Europe entre le XVIe et le XVIIIe siècle, ses enjeux et sa légitimité dans la perspective contrastée de l’histoire et du rêve, de la réalité et du mythe. Quatre thématiques ont été privilégiées : les précédents et les références à travers les ouvrages historiques ; les figures emblématiques ; le rêve impérial en Europe (Espagne, Angleterre, France, Allemagne) ; la symbolique impériale, les appropriations nationales et les mises en scène du pouvoir.
Publication issue du colloque sous la direction de Chantal Grell et de Gérard Laudin parue dans la revue Revista de Historiografía, numéro 14, VIII (1/2011), Madrid, Universidad Carlos III : Instituto de Historiografía Julio Caro Baroja.
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Le Centre de recherche mène un programme sur cette thématique intitulé Pouvoir et Histoire en Europe du XVe siècle au XVIIIe siècle : textes, images et légitimation politique.