Organisée par le Centre de recherche d’histoire des sciences et d’histoire des techniques (EA Modernités & Révolutions) de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Accueil par le Centre de recherche.
Peindre, teindre, colorer, émailler, vernir : au XVIIIe siècle, la couleur est un enjeu majeur, artistique et commercial, mais aussi technique et scientifique. Les industries du luxe et du semi-luxe, celles de la soie, des indiennes, de la tapisserie, des papiers peints, du verre, de la porcelaine, de la décoration et de la parfumerie, ainsi que beaucoup d’autres, doivent satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante et sensible à la qualité et l’apparence des tissus, des ameublements et des objets de consommation. Pour les métiers concernés, l’apport de la chimie devient essentiel.
Pendant tout le siècle, la recherche de nouveaux colorants, de nouveaux procédés de fixation, de nouvelles méthodes de contrôle mobilise les praticiens des couleurs, peintres, teinturiers, etc., mais aussi des inventeurs et des savants que les administrations sollicitent pour des expertises. Il en résulte une importante recherche dans les ateliers et les laboratoires et l’essor d’une littérature scientifique de plus en plus abondante sur le sujet.
La journée d’études se propose d’explorer certains des aspects de cette activité chimique en la replaçant dans son contexte de production. La teinturerie, qui constitue le domaine certainement le plus étudié au XVIIIe siècle, fera l’objet d’un intérêt particulier, mais d’autres techniques de mise en couleur, impliquant d’autres matériaux et d’autres métiers, seront également abordées. L’objectif est de montrer à la fois le rôle joué par la chimie dans le perfectionnement des procédés et la place de la chimie des couleurs dans l’essor de la chimie en général au cours du XVIIIe siècle.