Journée d’études organisée par le Centre de recherche du château de Versailles et la Société Saint-Simon.
Grand défenseur des rangs et de l’ordre monarchique, pourfendeur de toutes les usurpations, Saint-Simon semble vouer une passion paradoxale et peu commune à la singularité. Dérogeant à toute loi ou à toute norme, la singularité recouvre des vocables aussi variés que le curieux, le particulier, le rare, l’excellent, l’unique mais aussi le marginal, le capricieux, le bizarre voire le scandaleux. Elle touche au plus près le récit historique et l’écriture de soi comme un élément invraisemblable, irrationnel, ou simplement caractérisant, motif suffisant de la narration. Elle concerne encore les portraits, caractères, fortunes, corps, habitudes de vie, mœurs et renvoie à l’indicible variété des êtres et des événements. Entre passion pour l’extravagance et répulsion pour l’irréductible, la singularité fascine autant qu’elle interroge.
Direction scientifique : Marie-Paule de Weerdt-Pilorge, Société Saint-Simon / université François-Rabelais de Tours, ICD (Interactions culturelles et discursives).
Communications parues dans Les Cahiers Saint-Simon n°41.