Des Collections de Mémoires à Saint-Simon : réception des Mémoires au XIX^e siècle

La parution des Mémoires de Saint-Simon en 1830, après la publication de riches « collections » de Mémoires, est plus qu’un phénomène d’édition : la Restauration se penche sur le passé du royaume et demande à ses témoins de lui raconter la France. L’objectif de cette journée d’études est de mesurer, dans la presse, dans la littérature, mais aussi auprès des historiens, l’influence des Mémoires d’Ancien Régime sur un siècle qui, tout en se tournant vers le passé, invente la modernité. De volume en volume, c’est une mémoire nationale qui se révèle, un témoignage multiple, inégal, inattendu dont Saint-Simon serait le fleuron. Cette histoire vivante et vibrante, à l’âge du romantisme, conditionne encore pour une part notre lecture de Saint-Simon. On s’interrogera, dès lors, sur la portée littéraire de ces publications ; sur leur portée historiographique, qui inaugure un rapport au passé qui ne soit pas que factuel, mais prenne en compte les hommes et leurs passions ; sur l’enjeu politique enfin, comme si après la parenthèse révolutionnaire, voire impériale, un monde ancien reprenait forme et sens.

Direction scientifique : François Raviez (université d’Artois) et Damien Crelier (Sorbonne Université).

Malgré l’annulation de cette journée en raison du contexte sanitaire, les textes des communications ont été publiés dans Les Cahiers Saint-Simon n°48.