Le recueil suivant a été transcrit dans le cadre de l’axe de recherche « L’étiquette à la cour : textes normatifs et usages », mené par le Centre de recherche du château de Versailles (2014-2016).
Ce programme de recherche triennal, sous la direction scientifique de Mathieu da Vinha et de Raphaël Masson, a pour but de formaliser les usages non écrits de la cour de France afin de saisir l’évolution de l’étiquette à l’époque moderne entre développement, perfectionnement et/ou appauvrissement.
Cet ensemble de documents retranscrit l’intégralité des cotes KK 547 et KK 548 conservées aux Archives nationales (Paris) sous le titre « Code des officiers du roi (règlements de la Maison du Roi). 1585-1735 ». Ce code se compose de deux volumes distincts. Chacun d’eux s’organise en plusieurs chapitres. Le premier volume, daté de 1733, se divise en quatorze chapitres et le second volume, daté de 1734, en quarante-et-un chapitres. L’organisation par chapitre permet un regroupement thématique par type de charges : contrôleurs clercs d’offices, aumôniers du roi, officiers du gobelet, trésoriers généraux, etc.
Ces deux volumes regroupent des règlements et ordonnances dont la grande majorité a été rédigée par le grand maître de France, grand officier à la tête de la Maison du roi. Au XVIe siècle, cette charge est accaparée par la maison de Lorraine, puis à partir de la moitié du XVIIe siècle, par la maison de Condé. A la tête de nombreux services, le grand maître dirige une foule d’officiers, s’assurant ainsi une clientèle considérable. Progressivement réduite, son autorité, au XVIIe siècle, ne s’exerce plus que sur la Maison-Bouche du Roi. Toutefois, le grand maître réunit, deux ou trois jours par semaine, le bureau du roi, auquel sont tenus d’assister le premier maître d’hôtel, les maîtres d’hôtel de quartier, les maîtres de la chambre aux deniers, le contrôleur général et les contrôleurs clercs d’offices. Ce bureau veille au bon travail de chaque officier ainsi qu’au suivi des dépenses. Tandis que les charges les plus élevées de la Maison du roi sont confiées à la haute noblesse, les charges moyennes sont accessibles aux gentilshommes, voire aux riches bourgeois, et les petites charges aux roturiers (Roland Mousnier, Les institutions de la France sous la monarchie absolue, 1598-1789, Paris, Presses universitaires de France, 1974, rééd. 1990-1992, p. 687-703).
Ce travail a été effectué par Alice Camus, attachée de recherche au Centre de recherche du château de Versailles.
Les transcriptions ont été réalisées suivant les normes établies par Bernard Barbiche et Monique Chatenet (Bernard Barbiche et Monique Chatenet (dir.), L’édition des textes anciens, XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Inventaire général, 1990.) Par conséquent, la graphie a été rigoureusement respectée. Seules l’accentuation, les majuscules et la ponctuation ont été modernisées. Enfin, l’usage du gras a été privilégié pour permettre une meilleure lisibilité des documents.
Code des officiers du roi (1585-1735), tome I.
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Code des officiers du roi (1585-1735), tome II.
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